La Vie Universitaire en Espagne by Histoire

La Vie Universitaire en Espagne by Histoire

Auteur:Histoire [Histoire]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Universities and colleges -- Spain
Publié: 2013-07-20T22:00:00+00:00


CHAPITRE III.

LES PETITES UNIVERSITÉS ET LES UNIVERSITÉS «SILVESTRES».

A côté d'Alcalá, à côté de Salamanque, à laquelle sa nouvelle rivale ne porte point ombrage et qui atteint même en ce temps-là le plus haut point de sa prospérité,—à côté de Valladolid, magnifiquement dotée, fortement appuyée sur son Colegio Mayor de Santa Cruz, sur son collège dominicain de San Gregorio et sur tant d'autres qui ont crû de toutes parts dans cette grande ville, illustre par son passé, séjour préféré des rois, véritable centre de la monarchie;—à côté de Valence, également opulente et fréquentée, pourvue de chaires de toutes sortes et particulièrement célèbre par la valeur de ses études médicales, quelques-unes des Universités qu'a fait naître si subitement le mouvement intellectuel de l'Espagne se développent régulièrement, mais sans grand éclat.

[p. 123]

Celle de Saragosse est servie par une situation particulièrement favorable; elle prospère au sein d'une population laborieuse. Celle de Santiago se soutient aisément par les rentes ecclésiastiques qui ne manquent jamais dans une cité enrichie par les pèlerinages; celle d'Ávila dispose d'un capital considérable, prélevé par Ferdinand et Isabelle sur les sommes qu'ils ont confisquées aux juifs.

D'autres se heurtent dès le début à des difficultés de diverse nature. Les Universités de Catalogne sont trop voisines les unes des autres pour ne pas se faire de tort. Tolède ne peut guère lutter avec Alcalá et, quand la Cour se transporte à Madrid, la vie s'en va des Écoles, comme de la capitale découronnée. A Séville, où cependant les ressources abondent, où les esprits sont vifs et les intelligences faciles, où les hautes classes de la société ne manquent pas de culture, le Collège-Université de Santa María de Jesús 150 se trouve dès l'abord en concurrence avec le Collège de Santo Tomás, fondé par l'archevêque Fr. Diego Deza, soutenu par l'ordre [p. 124] puissant de Saint-Dominique; il ne réussit même pas à s'agréger l'antique Collège de San Miguel, où s'entretient le culte des humanités et particulièrement des lettres latines, et, somme toute, cette Université reste fort indigne du centre important où elle s'est fondée 151.

150 (retour)

On l'appelait communément Colegio de Maese Rodrigo, du nom de son fondateur, l'archidiacre Rodrigo Fernández de Santaella.

151 (retour)

Antonio Martín Villa, Reseña Histórica de la Universidad de Sevilla. (Sociedad de Bibliófilos Andaluces, Sevilla, 1886.)

Un bon nombre d'autres établissements sont trop pauvrement pourvus ou organisés d'une façon trop incomplète pour affirmer fortement leur existence et exercer sur les contrées avoisinantes la force d'attraction nécessaire. Telle, par exemple, l'Université d'Orihuela. A deux pas de la cité de Murcie, non loin de la mer, née dans un pays admirable, un des plus fertiles qui soient au monde, où jamais ne manquent les récoltes 152, où croissent des forêts superbes de palmiers, de grenadiers et d'orangers, elle se cantonne dans une maison triste et sombre, où par les petites fenêtres grillées entre à peine un peu de jour; elle distribue à quelques rares étudiants un enseignement médiocre [p. 125] et limité: elle tourne de bonne heure au couvent ou au séminaire.

152 (retour)

On connaît le



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.